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science fiction - Page 3

  • Dark Star (1974)

    Cliquez sur l'image pour accéder à la chronique :

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  • Frankenstein Junior (1974)

    Un film de Mel Brooks

    "Aaah, sweet mystery of life,
    at last I found you..."

    12286776046_1b46fae5b1_m.jpgL'humour parodique de Mel Brooks a ses hauts et ses bas, mais dénote toujours d'un amour absolu pour son sujet : le cinéma lui-même. Avec Frankenstein Junior, il s'attaque au cinéma fantastique des années 30, et l'homme connaît ses classiques sur le bout des doigts.

    Frankenstein Junior propose ainsi un hommage drôlissime au classique de Mary Wollstonecraft Shelley, mais aussi au Dracula de Bram Stoker (le château niché sur la colline transylvanienne), et un passage qui doit tout au King Kong de Shoedsack et Cooper. Le film rapproche donc deux monstres sacrés de la Universal, dont les décors étaient souvent identiques : ces bourgades rustiques, typées Europe de l'est, (ou allemande, voir le running gag sur Frau Blucher), où des villageois apeurés et avinés subissent les tourments des deux monstres : Frankenstein, le scientifique génial mais dément, et le comte aux dents pointues.

    Dans les films originaux, il était souvent question d'une esquisse de triangle amoureux, causé par l'absentéisme du personnage principal, trop obsédé par ses recherches. Ici, l'affaire est très ironique, entre une promise qui a l'air de fiche comme d'une guigne de Frankenstein (pardon, Fronkonstine : descendant du fameux savant, il tend à refuser cet héritage bien lourd à porter), et une résolution incluant un monstre finalement très avantagé par la science.

    Le noir et blanc tranchant, le décor du laboratoire (vraisemblablement le même qui a servi au film Universal de 1931), la bouille incroyable de Marty Feldman en Igor (prononcer Aï-gor), tout marche à merveille. La fausse bosse d'Igor est même le sujet d'un running-gag qui dévoile magnifiquement l'artifice des effets, ainsi que la dimension "série B - exploitation" inhérente au genre. Dans le même genre, la séquence de la bibliothèque qui s'escamote pour laisser entrevoir un passage secret relève du pur génie comique

    La performance de Gene Wilder est évidemment à saluer, véritable clown qui sait doser ses effets, toujours classe, et intégrant la folie nécessaire au rôle. La séquence de claquette, où il se lance dans un duo dansé avec la créature, est à mourir de rire. Ici, la parodie et l'hommage sincère se mêle inextricablement pour donner vie à une vraie comédie tordante, entendre par là, qui ne se résume pas à son postulat de parodie. A revoir sans modération dans sa belle copie Blu-ray, sortie récemment !

    Disponibilité vidéo : Blu-ray / DVD zone 2 - éditeur : Universal Pictures

  • Riddick (2013)

    Un film de David Twohy

    12046225794_7cdafaf1e2_m.jpgPitch Black, le premier film de ce qui allait devenir une trilogie, était un survival à petit budget que se sortait bien des limites imposées par son budget. En 2004, Les chroniques de Riddick, grâce à une enveloppe autrement plus conséquente, s'enfonçait dans une fantasy à grand spectacle qui ne lui a pas vraiment réussi. De plus, le film est un four : 120 million de budget, 58 millions de recettes au États-Unis (115 millions monde). Cela en aurait refroidi plus d'un, mais c'est sans compter Twohy et la star du film, Vin Diesel, très attachés au personnage. Diesel s'investit financièrement dans l'affaire, et, au bout de quelques années, le projet est sur pied.

    Alors qu'on avait laissé Riddick seul sur son trône du monde des Necromanger. le troisième film nous montre le personnage principal seul sur une planète désolée, infestée de créatures assoiffées de sang. En cela, Riddick troisième du nom renoue avec le l’économie du premier film, et revient aux bases du personnage. La première demi-heure du film est en effet un véritable survival dans lequel Riddick est aux prises avec cet environnement hostile, mais dont on se doute bien que cela ne lui posera pas le moindre souci. Si cette partie est regardable, on ressent quand même un malaise sur le manque d'enjeux, en même temps que la désagréable impression de revenir en arrière ; et ce ne sont pas les bestioles extra-terrestres qui vont nous faire rêver : elles ne sont finalement que des gros chiens que Riddick saura dompter.

    La deuxième partie, voyant deux troupes de chasseurs de primes débarquer pour prendre Riddick vivant, fait du film un Alien du pauvre... avec Riddick dans le rôle de l'alien. Tapi dans l'ombre, il surgit pour surprendre un à un les membre de cette escouade décidément pas très douée. Ah, mais pardon, on me dit dans l'oreillette que Riddick est vraiment trop fort, ceci expliquant cela. Au temps pour moi.

    Le film ne brille pas, ni pas son visuel, ni par son scénario, et encore moins par sa galerie de personnages, tous plus bêtes les uns que les autres. Tout au plus, sera-t-on intéressé par Katee Sackhoff, transfuge de Battlestar Galactica (le budget étant ce qu'il est, elle a du même conservé ses vêtements de BSG !). Non, franchement, Riddick et de sa voix de basse aurait du s'arrêter au premier film, qui avait le mérite de son originalité. Le film étant tout juste remboursé par les recettes US, on espère que la sagesse guidera les pas des personnes responsables afin de s'investir dans un autre projet.

    Disponibilité vidéo : DVD / Blu-ray chez l'éditeur Metropolitan Filmexport.

  • Saturn 3 (1980)

    Un film de Stanley Donen

    10924760404_34ab0e51cc_m.jpgOFNI doit devant : ce film de science-fiction réunit Kirk Douglas, la drôle de dame Farrah Fawcett (première créditée au générique !) et Harvey Keitel ; le casting impose déjà une minute de silence pour son audace... Le film devait être réalisé par John Barry, chef-décorateur sur Star Wars IV, mais, à la suite des éternelles "divergences artistiques", celui-ci fut aussitôt remplacé par Stanley Donen ; Monsieur Chantons sous la pluie (1952) ou encore Charade (1962), excusez du peu ! L'assemblage de ces talents n'ayant cependant rien à voir avec la science-fiction, on commence à avoir des doutes sur la qualité du résultat... malheureusement rapidement confirmé au visionnage. Les trois vedettes sont bien seules dans cette station spatiale perdue aux confins de la galaxie, où Kirk Douglas se fait plaisir avec Farrah, de trente ans sa cadette.

    La trame mélange allègrement un peu de 2001, l'odyssée de l'espace (Stanley Kubrick, 1968) pour son robot sujet aux troubles du comportement, et Soleil Vert (Richard Fleischer, 1973), pour son portrait peu reluisant de la femme et la réflexion sur la vieillesse. Ses modèles sont évidemment à mille lieues de Saturn 3, qualitativement parlant ! les vues de maquettes ne font pas mystère de leur caractère artificiel et horriblement mal fini ; la profusion de plans filmés au grand-angle, pour agrandir l'espace, est assez pénible. Pour le coup, on regrette que le film n'ait pas été tourné sur l'île volcanique de Lanzarotte, comme prévu à l'origine, mais entièrement en studio.

    Un trou noir semble avoir englouti le scénario (aucune explication sur le geste de Benson (Harvey Keitel, doublé par Roy Dotrice car Donen n'aimait pas son accent !) au début du film, où tout finalement se réduit à la tension sexuelle suscitée par Farrah Dawcett ; et si, dit comme cela, cela peut donner envie, gardez-vous bien de le regarder ! Tout au plus remarquera-t-on le traitement intéressant donné au rapport entre le robot Hector et Benson, avec la connexion synaptique qui les relie (le robot apprend tout de Benson et finira par en devenir une copie).

    Saturn 3 n'a donc pas volé ses nominations comme pire film, pire acteur (Kirk Douglas, bon là, c'est un peu méchant, tout de même), et pire actrice pour Farrah Facett en 1981.

  • Star Trek Into Darkness (2013)

    Un film de J.J. Abrams

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    Il aura finalement fallu attendre 2013 pour que je voie mon premier Star Trek sur grand écran ! Pourtant, c'était loin d'être gagné : le faux reboot / remake de Abrams m'avait bien déçu lors de son visionnage en DVD. J'y allais donc un peu à reculons, mais, dans le même temps, un space opera comme Star Trek doit être vu au ciné... Dont acte.

    Abrams est aujourd'hui le cinéaste geek par excellence, ses films ayant pour l'instant toujours trait à une culture populaire furieusement eighties. Super 8 rappelle les films de jeunes à la Goonies, Mission impossible III (le moins réussi) s'inscrit dans une lignée de séries de films conséquentes ; tout comme Star Trek, et bientôt Star Wars. En fin connaisseur de la mythologie, soucieux à la fois de satisfaire les fans de la première heure comme les jeunes générations qui ne connaissent que Star Trek de réputation (et souvent de pas très bonne réputation), il trousse un actioner et un blockbuster tonitruant, qui ne cache cependant pas son manque de qualité de mise en scène. La caméra bouge, tout le temps, très vite, sans doute prise par l'urgence de donner un résultat remuant pour une saga qui est souvent clouée au pilori pour sa lenteur. De ce côté-là, rien de transcendant, aucune scène ne se détache de l'ensemble, et, sera-t-on tenté d'affirmer, ne restera dans les annales. Pour autant, cela se suit sans déplaisir.

    Il est étonnant de voir que, dans son exercice périlleux de ni-suite-ni-remake-ni-reboot, le film se cale dans la trace du deuxième film de la saga cinématographique des années 80, lui-même faisant explicitement référence à un épisode de la série TV originale. Là où étrangement le film marche le mieux, c'est dans son attitude à constamment regarder dans le rétroviseur sans lâcher le néophyte. Comme si aucun film Star Trek ne pouvait exister sans invoquer la sacro-sainte mythologie originelle. Est-ce uniquement pour flatter le geek ? Pour le coup, je ne le crois pas; cette dimension est réussie, tout comme son méchant, joué par un Benedict Cumberbatch très charismatique (le plus marquant du film, très certainement).

    Autrement, j'ai toujours autant de doutes quant à Chris Pine -Capitaine Kirk-, qui se résume à une tronche de yankee joufflu qui a beaucoup de mal à jouer. La position de Spock -Zachary Quinto- est plus jouissive, dans son détachement constant aux événements extérieurs ; les meilleurs scènes sont souvent pour lui. Dans les rôles secondaires, Simon Pegg est assez bon, même s'il perd un peu de son naturel en voulant calquer son accent sur le Scotty original (même reproche, en pire, pour le pauvre Anton Yelchin, roulant les R comme une caricature de Russkov).

    Si le scénario brille par certains détours assez complexes, la facture visuelle est commune à des pelletées de blockbusters inondant les écrans chaque été. Beaucoup de gros plans, jamais une séquence très composée graphiquement, mais malgré tout un tempo appréciable, qui ménage quelques pauses au milieu du déchaînement pyrotechnique à l’œuvre (le scène Kirk / Spock dans la dernière partie, même si le fan reconnaîtra la même scène dans La colère de Khan, simplement inversée). Donc, pour l'instant, peu de preuves du talent de Abrams, si ce n'est en terme marketing. Les intentions sont bonnes, l'exécution moins convaincante, même s'il donne du spectacle. Concernant son prochain film qui sera d'ores et déjà le succès de l'année 2015, on l'attend au tournant, sans beaucoup d'exigences toutefois...

    Source image : Star Trek into Darkness © Paramount Pictures